La remise du prix Genferei 2016

La remise du prix Genferei s'est tenue dans la cour de l'hôtel de ville, lundi 27 juin 2016. Madame Maria Pérez et Monsieur Sami Kanaan se sont vu remettre chacun un prix, une première dans l'histoire de la Genferei. Mais devant un si beau palmarès, le comité occulte a décidé de ne reculer devant aucun sacrifice.

La cérémonie s'est déroulée devant les yeux ébahis d'un public peu nombreux mais de qualité...!

Récapitulatif historique de la Genferei, par Philippe Bach :

Remise de la feuille dorée du marronnier fou (loué soit son nom).

Entre ici la Genferei et son cortège de fantômes. Songeons aux immortels de jadis qui ont précédé les lauréats de ce jour. Car la Genferei fut successivement  :

1. Aquatique. Si on songe à la Cour des comptes, aux exploits et aux pompes du shérif.

2. Aérienne. Rappelons-nous les éoliennes de Christian Brunier qui moulinaient comme les Shadocks pompaient.

3. Volcaniques. Le comité occultes a failli de pas ressortir vivant de la remise du trophée de l'an passé. Le Napolitain irascible avait dû doubler la dose de prozac pour ne pas étriper tout le monde. D'ailleurs, ce comité est décimé aujourd'hui.

4. Le quatrième élément, la terre, est donc aujourd'hui de la partie, avec le roc sur lequel on devait bâtir une église ou plutôt un MAH. Une perche, un fil de fer pour funambule devant conduire vers le 22ème siècle. Et qui se fracassa avec la grâce que l'on connaît lors du vote du 28 février.

Et le cinquième élément, me direz-vous? Eh bien c'est l'esprit de la Genferei. Je ne ferai pas l'affront à Sami Kanaan et Maria Pérez de leur rappeler les statuts non écrits et dont le comité occulte se réserve le droit de les changer en tout temps. Disons simplement qu'en l'espèce, les critères sont réunis plutôt deux fois qu'une et rassemblés dans un alignement cosmique et comique parfait.

Pour que le Genferei soit:

1. Il faut que le projet ait durée longtemps (quand on aime, on ne compte pas).

2. Qu'il coûte cher (n'en rajoutons pas, merci, sinon Sandrine va rappliquer).

3. Que si on le réalise, il sera totalement inutile une fois sorti de terre : depuis lundi passé, on sait que cette condition est réunie.

Avouons-le, la concurrence était rude:

1. Luc Barthassat - le Salève des réseau sociaux, il s'invite même dans des groupes de quinze personnes dans ma commune - avait une longueur d'avance avec son projet de péage pour frontaliers.

2. La traversée de la rade - un classique depuis que Jules César rasa ce satané pont - faisant entrer Genève et la Genferei dans l'histoire.

3. Ou encore Moi Pierre Maudet Maître du Monde et son état d'urgence, pas celui de l'Usine, on parle bien de ses délires orwelliens.

Saluons donc la remontée au cordeau, tel un lévrier rendu amok à la vue d'un lapin paniqué, de la Ville, aidée, certes, par une Maria Pérez dopée au Lexomil. Elle a su saborder sa barque avec la persévérance des Pirates d'Astérix : le procès de Jean Claude Gandur au Courrier, les conditions floue de l'accord avec le soi-disant mécène, la mégalomanie de Jean Nouvel, l'intégrisme tumulo-muséal des amis du patrimoine, les guerres internes entre les numéros paires et impaires de la rue des Granges. Ce fut du grand art. Le caractère majestueux, la touche artistiques, le Gen'vois staïle du somptueux effondrement est une nouvelle de la partie.
Merci donc d'avoir, une fois encore, fait rayonner la Genferei de Perpignan - le centre du monde, dixit Dali - à Ulan Bator, patrie de Gengis Khan, notre précurseur - ben oui Gengis vient de Genevois, bande de bâtard...ssat.
Une fois encore l'esprit du marronnier fou de la Treille que nous sommes allés honorer tout à l'heure a rayonné. Grâces lui soient rendues.

Banzai, Banzai, Banzai.

Ghufran Bron remercie les deux lauréats

Son inspiratrice, Maria Pérez, pour le sketch de défense, et Sami Kanaan d'avoir "fai capoter" le projet, lui donnant ainsi l'occasion de défendre cette Genferei.

Maria Pérez a ensuite fait un petit discours.

Elle a particulièrement tenu à remercier Nosfératu, élément essentiel, selon elle, de la victoire du non à la rénovation du MAH dans les urnes.

Sami Kanaan a à son tour pris la parole.

Il s'est dit heureux que la culture se voie enfin décerner un prix, et remercie chaleureusement l'assemblée de la Genferei de ce fait.