La remise du prix de la Genferei 2014 aux SIG
Suivant le protocole séculaire de la remise du prix de la Genferei, des membres du comité occulte ont tout d'abord procédé à la déclamation de quelques discours.
Petit discours de Philippe Bach :
Genferinen, Genfer,
Entrent ici les SIG et leur terrible cortège d'éoliennes pas construites.
Encore bravo, donc, à notre chère régie publique. Mais c'est bien un «work in progress» que la Genferei a souhaité honorer.
Dès le départ, les SIG ont mis la barre assez haute.
Rappelons-nous l'explosion de l'usine à gaz, en août 1909. Un désastre. Un sous-sol pollué au cyanure – d'où cette très belle couleur bleu cyan des mottes de glaise qu'il a fallu entreposer dans une décharge contrôlée un siècle plus tard.
Je passe comme chat sur braise sur d'autres hauts faits qui ont fait frémir d'aise le marronnier fou de la Treille:
La construction du Taj Mahal du Lignon qui avait précipité dans le rouge la régie publique.
L'affaire du salaire de ministre de son président cachotier couvert pour l'occasion par Bob l'éponge.
Les déchets napolitains qui nous ont au moins permis d'externaliser le temps d'un week-end à Naples notre plus beau spécimen de parlementaire. Malheureusement, il est revenu…
Et maintenant, les éoliennes!
Les SIG ont la baraka. Quoi qu'ils fassent, ils feront les gros titres. N'est-ce pas Mme Dupont-Zannini, oups, pardon, Zamperini. D'ailleurs, demain, un scoop sur la machine à café entarté du bureau de Mamzelle Jeanne fera la une de la presse plus ou moins fusionnée.
Mais les SIG peuvent faire mieux et encore progresser dans leur Genfitude.
Le comité occulte compte beaucoup sur les forages qui vont être lancés cet été pour aller récupérer la chaleur en grande profondeur. Mais pas un petit tremblement de terre minable comme à Bâle. Nous, on veut le big one, comme ils disent en Californie. Un glissement de la plaque karstique qui verrait le lac déborder et recouvrir au moins tout le Mandement.
Ou mieux, encore. Un percement impromptu de l'anneau du LHC qui permettrait de créer ce fameux trou noir évoqué dans une vidéo virale qui a créé l'angoisse dans les cours de récré (et dans le milieu de la musique rap, allez savoir pourquoi) et qui n'engloutirait rien moins que notre bonne vieille terre.
Donc, en ces temps de promotion, veuillez considérez cette magnifique feuille dorée comme un prix d'encouragement pour une œuvre inachevée et qui visera toujours l'excellence.
Nous comptons sur vous
Banzaï, banzaï, banzaï.
Petit discours de Joël Boissard :
Quelques mots, cher Christian, au moment de vous remettre ce prix !
C'est avec une immense fierté que nous vous le remettons. Parce que nous avons l'impression de récompenser, avec cette Genferei, un véritable connaisseur. Attention : je n'ai pas dit : « Habitué ». Un véritable connaisseur, disais-je donc, dans le sens « observateur attentif » ou encore « amateur éclairé ».
Je ne vais pas retracer votre longue carrière dans le panier d'écrevisses politico médiatique genevois. Je ne citerai qu'une date… qui justifiera à elle seule votre expertise de la Genferei : souvenez-vous… c'était un soir de juin… le coucher de soleil était magnifique… l'air frais du soir venait refroidir une journée caniculaire, sur ce bout de pont du mont-blanc… et vous étiez là… entouré seulement d'une bonne centaine de manifestants et d'au moins un millier de policiers prêts à charger… Après avoir suivi, au plus près, les 4 jours de manifestations anti G8 ! En toute simplicité, vous réclamiez juste la démission de Mme Spoerri !
Voilà…. Pas besoin d'en dire plus ! Cette seule date sur votre carte de visite en dit assez en terme de gabegie couteuse inutile et politiquement catastrophique !
Christian Brunier, vous êtes des nôtres ! Ce prix vient le sceller définitivement !
Alors ne nous oubliez pas, on compte sur vous à la tête des SIG pour les prochaines années… et les prochains prix !
Enfin c'est Eric Lecoultre, brillant défenseur de la cause des SIG devant ses pairs, qui remet le prix à Monsieur Christian Brunier, directeur des SIG.
